Le pays du carrefour, reliant l’Est à l’Ouest, était appelé par les Chinois « Yamanya ». Ce pays, fée de l’Asie, était l’Arménie, qui était toujours traversée par les routes de commerce. Les marchandises destinées pour le Proche-Orient, l’Asie Centrale et le Sud-Est pénétraient en Arménie via « Lapis Lazuli » et plus tard par la Grande Route de la Soie.

Tout d’abord, il est à noter que la Route de la Soie, unifiant les civilisations du monde ancien : Chine, Inde, Asie Mineure, Europe, a été officiellement inaugurée au 2ème siècle avant J.C. et elle a existé jusqu’au 15ème siècle de notre ère. Il faut dire que cette « ouverture » commerciale a coïncidé à la prospérité politique et économique de l’Arménie sous le Royaume des Artaxides, surtout sous le roi Tigran 2ème le Grand (95-55 avant J.C.).

Afin de pouvoir faire marcher ce réseau de routes commerciales, il y avait un système composé de routes, de ponts, de forteresses, de caravansérails, de grosses pierres désignant l’emplacement des caravansérails. On peut toujours visiter en Arménie les restes de ces derniers ruinés ou restaurés. Et finalement il ne faut pas oublier que les grandes villes arméniennes Artacaht et Dvin ont été construites sur la Route de la Soie ce qui explique le grand nombre de sceaux et de monnaies (plus de 8.000) trouvés, venant des pays du monde entier, de l’Asie Centrale à l’Europe (France actuelle), de la Jordanie au Caucase de Nord (Chypre). En d’autres termes, dans ces villes il y avait des douanes et de toute évidence c’étaient des centres très importants.

L’Arménie n’était pas seulement un plateau de commerce pour les étrangers, mais elle aussi, elle participait activement à ce marché mondial, en proposant ses propres produits, comme le soulignent les sources arméniennes et étrangères.

Quant aux sources grecques et romaines, les Arméniens exportaient du vin arménien et des chevaux en Babylone et en Perse.

L’argile arménienne était aussi très connue. Pour les médecins grecs antiques, l’argile arménienne mélangée avec le vin arménien était un remède contre la peste, la tuberculose pulmonaire et les blessures.

D’après les sources assyriennes, les Arméniens exportaient des métaux (fer, cuivre, or), cuir, laine et d’après les sources arabes ils exportaient du linge (couvertures, oreillers …). Les Arabes appréciaient beaucoup le tapis arménien, en le comparant avec la soie de Chine et la perle d’Inde. Le tapis arménien était connu en Europe dès le 5ème siècle, de même on trouve le mot «carpette » (tapis en arménien) dans certaines langues européennes. Ça vous dit quelque chose ? Marco Polo, le Vénitien renommé, lui aussi, était ravi de la beauté des tapis arméniens.

Effectivement, l’Arménie était et reste toujours au carrefour des civilisations, voire du commerce.

Alors, n’hésitez pas à venir en Arménie, à découvrir son héritage historique exceptionnel et à marcher sur les routes inondées de traces du passé.

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Auteur : Zarouhie  Gasparyan